Fête
à Léo 2012
Circuit
roman en Médoc
Dimanche 9 septembre
Cliquer ici pour voir la Sortie
59 touristes ont pris place dans le bus affrété pour un
circuit roman en Médoc. 15 accompagnants supplémentaires se sont joints au
groupe au cours des visites. Journée riche en découvertes que nous devons au
dévouement de plusieurs associations de bénévoles dynamiques et passionnés. Le
temps fut une nouvelle fois de la partie mettant en valeur de surprenantes et
magnifiques églises richement sculptées.
Eglise St Germain
d’Arsac: comme de nombreux villages de France, l’histoire d’Arsac est liée
à son église et à son château. L’église est dédiée à St Germain « l’Auxerrois » (évêque
d’Auxerre au Vème siècle). L’église que l’on voit aujourd’hui a été entièrement
restaurée au siècle dernier. De l’édifice médiéval, il reste le remarquable
porche roman datant du XIIème siècle, classé monument historique. En 1861, le
clocher a été reconstruit, puis viendront la pose des vitraux de 1872 à 1878,
les deux chapelles ainsi que deux travées de la voûte,
qui lui donnent son aspect actuel.
A l’intérieur, nous observerons la remarquable voûte
ogivale, les fonts baptismaux, les peintures de
la voûte située au-dessus de l’ancien sanctuaire. L’autel de la Vierge du
XVIIIème siècle et la Vierge en bois doré (XVIIIème siècle) sont dignes
d’intérêt. Sur les murs de la nef sont tracées des peintures de couleur noire,
datées des XIVème et XVème siècles : il s’agit d’une litre funéraire (bandeau noir peint sur les murs d’une église en
l’honneur d’un grand personnage local disparu).
Eglise St Saturnin de
Moulis-en–Médoc :
Moulis viendrait de Moulix puis Moulins à cause de la
présence de nombreux moulins.
Vous ne resterez pas indifférent au charme de son
architecture. Elle est considérée comme un véritable joyau de l’art roman. Elle
a été construite en un siècle. Elle est bâtie sur les ruines d’édifices gallo-romains
des Ier et IIIème siècles. Du temps des Mérovingiens
(première dynastie des rois francs, elle tire son nom de Mérovée premier roi
franc. Elle fut évincée par les Carolingiens en 751)
Des baptêmes en
grand nombre y étaient célébrés. Le sous-sol abrite de nombreux sarcophages,
car Moulis fut une paroisse très importante.
Le plan initial comporte une abside, deux absidioles, un
long chœur, un transept et une nef. Deux bas-côtés ont été rajoutés au XIIIième
siècle.
A l’extérieur, l’abside
(extrémité en demi-cercle d’une église
romane et par analogie du chœur de
l’église) est semi-circulaire, divisée verticalement avec le chœur en pans
de sept groupes de trois colonnes engagées aux
angles et deux contreforts. Les archivoltes
(bandeaux ou série de bandeaux
moulurés ou ornés de sculptures enveloppant un arc de porte ou de fenêtre) des trois fenêtres du chœur
sont unies et les archivoltes des trois fenêtres de l’abside sont décorées. Les
chapiteaux des cinq fenêtres sont habillés de palme et de pommes de pin. Les
chapiteaux des grandes colonnes sont ornés d’oiseaux, de palme, de personnages,
de la Jérusalem Céleste.
B. Larrieu a fait allusion à un texte qui réfutait la référence
à la « Jérusalem Céleste » au profit d’un témoignage parlant des
« sept églises initiales ».
La corniche a un profil simple avec des modillons sculptés
de croix, entrelacs, losanges étoiles, têtes de loup etc…
L’absidiole nord est garnie de colonnettes avec une fenêtre
unique oblongue, alors que l’absidiole sud a été remplacée par une tour
aménagée pour la défense. Elle abrite une chambre forte qui renferme l’escalier
en hélice qui conduit au clocher.
Le clocher-tour situé à la croisée du transept (galerie
transversale d’une église qui sépare le chœur
de la nef), supporté par des piliers massifs
du XIVième siècle, devait servir à communiquer avec les autres édifices pour
prévenir des dangers à venir.
Le portail est d’inspiration saintongeaise, fin XIIième-début XIIIième siècles. Magnifique porte à cintre qui
s’ouvre sur plusieurs arcs demi-circulaires en retraits. Les arcs médians
s‘appuient à droite sur trois colonnes et à gauche sur une seule colonne.
Présence d’un bénitier de haute taille. Selon la tradition locale, il devait être accessible par le seigneur qui
entrait, à cheval, dans l’église. Présence de contreforts peu saillants dans
les murs. La coloration différente du jointoiement des pierres dans les murs
extérieurs atteste la présence de périodes de constructions qui se sont
succédées dans le temps, s’imbriquant les unes
dans les autres.
A l’intérieur, l’abside et l’absidiole nord (l’absidiole sud
est démolie) sont toutes deux voûtées en cul-de-four, alors
que le chœur est voûté en berceau plein cintre. Selon Léo Drouyn, ce chevet
serait le plus riche de Gironde. Présence de peintures et d’enduits en cours de
restauration sur les murs de l’absidiole nord. Les chapiteaux et les arcades
sont richement décorés notamment de scènes de chasse, de volutes, de losanges,
d’animaux, de grappes de raisins et de coquilles St Jacques. Ces lieux se
trouvaient au carrefour de deux très importants chemins jacquaires : l’un
emprunté par les pèlerins britanniques, normands et bretons qui débarquaient
dans le Médoc, l’autre foulé par les pèlerins venant de Tours et de Paris, qui, après avoir
traversé la Gironde, gagnaient la voie littorale ou se rendaient à Bordeaux.
La nef est voûtée en berceau brisé, supporté par des pilastres (saillies engagées dans le mur), armés de colonnes engagées. Le carré du transept est
voûté en berceau plein cintre.
Saint Saturnin: Il fut
le premier évêque de Toulouse. Son nom francisé est devenu «Sernin ».Sous
l’empereur romain Dèce, il fut martyrisé vers 250 pour avoir refusé de
reconnaître les dieux païens. Il mourut, attaché et traîné par les pieds à un
taureau en furie.
Abbaye de Vertheuil : Aurait été construite sur une
villa gallo-romaine. Elle a été occupée par des Bénédictins puis par l’Ordre
des Chanoines Réguliers de St Augustin. Elle a été plusieurs fois détruite,
notamment pendant la Guerre de Cent Ans
(couvre une période de 116 ans de 1337 à 1453,
opposant sur le sol français deux dynasties : les Plantagenêts et la
Maison Capétienne des Valois),
les Guerres de Religion, (série de huit conflits qui ont ravagé le
royaume de France pendant la seconde partie du XVIième siècle, opposant
Catholique et Protestants ou
Huguenots), reconstruite au XVIIIième siècle, à nouveau partiellement
détruite au XIXième siècle. De l’antique abbaye il ne resterait que quelques
vestiges d’arcades, des caves voûtées, les soubassements de certains murs
actuels, un four à pain et le mur du cuvier. L’abbaye est d’une élégance simple
et classique, d’un style typiquement XVIIIième
siècle. Nous remarquerons la belle ordonnance des façades, le perron descendant
vers les jardins à l’anglaise. Attenante à l’abbaye, l’abbatiale Saint Pierre
dont la construction remonterait aux XIième et XIIième siècles, fut remaniée aux
XIVième, XVIièmè et XIXième siècles. Elle est romane d’inspiration
saintongeaise.
A l’intérieur, nous y trouvons une vaste nef avec deux
collatéraux voûtés en berceau, desservant trois chapelles (l’une carrée,
les deux autres coiffées en cul de four). Toutes les trois furent exhaussées et
fortifiées au XVIième siècle durant les Guerres de Religion. Dans la nef, nous observons des chapiteaux aux accoudoirs sculptés,
du XVième siècle ainsi qu’un beau lutrin en bois, tous classés Monuments
Historiques. En sortant, signalons les fonts baptismaux pédiculés en pierre
(XVième siècle).
A l’extérieur, le très beau porche roman d’inspiration
saintongeaise fut remanié au XVIIième siècle. Le clocher sud est carré (XVIième
siècle) et abrite un escalier donnant accès au chevet surélevé et fortifié. Le
clocher nord a deux étages (XIIième siècle).
La basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres de Soulac: Elle doit son nom à la pointe de Grave
laquelle forme la partie la plus septentrionale de la presqu’île du Médoc. Elle
est classée Monument Historique et inscrite au Patrimoine mondial de
l’humanité. La légende rapporte que des saints auraient créé un oratoire non
loin de Notre Dame de Soulac. Il abritait une goutte de lait de la Vierge venue
de la Terre Sainte. Cette relique attirait de nombreux pèlerins. Toutefois, aucun
témoignage archéologique ne vient confirmer cette construction.
Les plus anciennes traces indiquant la présence d’un édifice
religieux dateraient du XIième siècle.
Il s’agirait d’un monastère bénédictin de petite taille voué au culte de Ste
Véronique.
Il s’est «étoffé»
grâce à la présence croissante des « jacquets », débarquant sur la
côte pour emprunter le chemin de Soulac le long du littoral.
Au cours de la moitié du XIIième siècle, est édifié le
sanctuaire actuel conçu comme une église de pèlerinage permettant aux croyants
de circuler à proximité des reliques. Elles font l’objet d’un commerce lucratif
et se multiplient au Moyen Âge. A cette époque, les vents d’ouest déplacent les
dunes de sable. Le sanctuaire est ensablé et inondé par l’eau de la nappe
phréatique qui s’élève.
Au XIVième siècle, des
travaux d’exhaussement du sol sont entrepris. L’édifice est en partie restauré
et doté d’un clocher dans la première moitié du XVIième siècle. Cependant
l’édifice subit constamment l’ensablement et finit par être déclaré « fort
ruyné » dans le premier tiers du XVIième siècle.
La paix revient, après une longue guerre civile, qui
retrouve l’église dans un état de plus en critique, affaiblie, endommagée par
les ensablements réguliers qui sapent sa structure.
En 1741, les habitants du village, abandonnent les lieux et
leur église au sable et créent un nouveau
site à quelques lieux de là. En quelques décennies, l’église est ensevelie à
l’exception de son clocher qui sert d’amer
(objet ou édifice très visible sur la
côte servant de repère aux marins en
mer) pour les bateaux.
Au XIXième siècle, les tempêtes de sable recouvrent ou
découvrent l’édifice ruiné par les attaques incessantes des éléments naturels.
Dans les années 1860, l’Archevêque de Bordeaux, autrement
dit le Cardinal Donnet (Ferdinand, François, Auguste Donnet, né le
17 novembre à Bourg-Argental, mort à Bordeaux le 23 décembre 1882, cardinal français),
fait restaurer la basilique. Elle restera en chantier jusqu’en 1905, subissant
d’importantes transformations.
Le blason de la ville de Soulac rappelle cette renaissance : « Du sable, elle se
dresse, ressuscitée ».
C’est un édifice de style roman d’influence saintongeaise.
Originellement, elle était construite sur un plan de croix latine dont le
transept sera détruit au cours des travaux de restauration du XIXième siècle.
Elle a donc une nef et deux collatéraux, l’ensemble divisé en cinq travées. Les
voûtes en arc brisé sont rythmées par des doubleaux reposant sur des colonnes. Les
puissants piliers et l’escalier à vis trahissent la présence d’un clocher ancien
remplacé par la tour au XVIième siècle. Les chapiteaux affichent un décor
végétal et géométrique (feuilles d’acanthe et figures géométriques), alors que ceux du chœur sont historiés et reprennent
de grands thèmes bibliques. Le chœur est composé d’une abside en cul de four
précédée d’une travée droite.
A l’extérieur, présence d’une abside et de deux absidioles.
Elles étaient divisées en trois strates. Seules les
parties supérieures ont été dégagées, afin de conserver de la solidité à
l’édifice. Les baies sont coiffées d’une arcature.
Une chaire monumentale en pierre, une statue en bois polychrome
de la Vierge (XIXième siècle), une statue de Saint Jacques offerte par des
pèlerins, la châsse (grand reliquaire (boîte coffret) souvent en
forme d’église, renfermant tout ou partie du corps d’un saint) de Ste
Véronique, contenant des reliques, participent à la richesse du patrimoine de
l’édifice.
Eglise Notre Dame de Benon : Seul vestige d’une importante
Commanderie Hospitalière de Saint-Jean de Jérusalem situé sur l’un des
chemins de Compostelle. C’est un exemple remarquable de l’architecture des
ordres militaires. Elle est classée Monument Historique depuis 1972. Dans cet
ordre militaire, ce sont des chapelles qui sont construites, pas des églises.
Restaurée actuellement par l’association.
La première église du site (XIIième) est une
chapelle romane dédiée à Ste-Catherine d’Alexandrie. C’est la sacristie
actuelle. Elle fut agrandie, plus tard, au sud, par un autre édifice dédié à
Notre Dame. Les murs élevés avec de la belle pierre de taille sont couronnés par
une belle corniche à modillons.
La façade occidentale, dissymétrique du fait de la présence
d’un escalier, possède un portail formé de trois arcs en plein cintre aux
voussures moulurées, s’appuyant sur des colonnes
à chapiteaux sobres. Un décor de « pointes de diamants » anime cette
façade. Au-dessus, une corniche sur modillons, forme l’assise d’une arcature
composée de cinq arcs cintrés, supportés par des
colonnes géminées accompagnant un pilastre. Elle est surmontée d’une autre
corniche à modillons au-dessus de
laquelle s’élève un clocher-arcade, reconstruit en 1868 pour abriter trois
cloches.
Façade est, côté soleil levant, les fenêtres accueillent la lumière.
Il n’y a pas d’abside, juste un mur plat. Façade nord, pas d’ouverture.
Présence d’enfeu (niche funéraire à fond
plat).Façade sud, présence de contreforts
incrustés dans l’appareil des murs en élévation. Des corbeaux et des modillons
apparaissent sur cette partie de l’édifice. Des fenêtres assurent éclairage de
l’intérieur de la chapelle. Les murs sont très épais puisqu’ils mesurent de 1.3m
à 1.4m de large.
Intérieur : «Vatican
II» (c’est le deuxième conseil œcuménique du Vatican ouvert le 11octobre 1962
par Jean XXIII et fermé le 8 décembre 1965 sous le pontificat de Paul 6) insista, notamment, auprès des autorités religieuses, pour que les autels
se rapprochent des pèlerins agenouillés dans la nef. Avant, il était fréquent
qu’ils soient contre le mur le plus éloigné. Nous sommes, traditionnellement,
dans ce type de chapelle d’ordre hospitalier, dans la sobriété et la simplicité.
Les pèlerins sont là pour prier, pas pour être divertis par les décors. Le
vitrail cistercien « fait » lui aussi, dans la sobriété, sans
fioriture. Ce sont des vitraux dits
« de grisaille ». Le dessin, le motif, la couleur restent modestes,
conformément aux règles de l’Ordre. La nef est voûtée d’un berceau brisé et se
termine par un chevet plat percé d’un triplet. Nous observerons une statue de
la Vierge « Notre Dame de Benon » en bois du XVIIIième
siècle, un autel monolithe de style roman, avec châsse reliquaire de Ste-Thérèse
sur une face et une Croix de Malte sur une autre face. Il fut reconstruit en
1995. Deux bénitiers du XVIIIième siècle, ainsi qu’un Christ, un porte-lutrin
et un tableau « l’Assomption de la Vierge »,
tous du XVIIIième siècle.
Eglise de Saint-Vivien de Médoc :
L’église paléochrétienne est achevée au VIème
siècle, à l’époque de Saint-Vivien de Saintes. La fin des travaux aurait été
conduite par Léonce Le Jeune, évêque de Bordeaux. Elle fut menacée à plusieurs
reprises de destruction, notamment avec les invasions barbares et les Guerres
de Religion.
Dans les années 450, le Médoc était inclus dans le royaume
Wisigoth. Le roi mérovingien Euric qui régnait à Bordeaux chassa les
envahisseurs saxons. L’évêque de Saintes nommé Vivien, traversa la Gironde pour
évangéliser le Médoc. Vivien est le 1er exemple du rayonnement de la
Saintonge sur le Médoc. On peut penser sans beaucoup se tromper que l’église
fut construite sur le lieu d’un culte païen antérieur.
Les invasions normandes furent la cause de la destruction de
l’église paléochrétienne qui fut reconstruite dans un style d’inspiration
saintongeaise aux XIème et XIIème siècles.
Cette église bien que fortifiée en 1622, fut prise et
incendiée à cette date par les Huguenots venant de La Rochelle. Les créneaux
furent abattus, d’après l’abbé Baurein
au XVIIIème siècle : « Il y a environ 20 ans qu’on a abattu le restant
des fortifications et des créneaux qu’on voyait encore au devant de son
entrée ».
Au départ l’église romane comprend une nef unique. Si l’on
en croit un croquis fait dans les années 1845 représentant une reconstitution
de l’église au XIIème siècle, nous observons la présence d’un
clocher carré entre le chœur et la nef.
En 1845, Paul Abadie dresse
plusieurs plans et dessins de l’église de Saint-Vivien. On remarque que
l’église était munie d’un pan-clocher entre l’abside et la nef. Une tourelle au
nord pour atteindre les cloches et une petite construction au sud juste
derrière le pan clocher : la sacristie. En 1858, Léo Drouyn exécute le
même dessin, sauf qu’il met la tourelle de
l’autre côté. La nef fut refaite en 1850 en l’agrandissant de deux bas-côtés
(Bonnore, architecte). Malheureusement, suite à
des défauts de construction, les murs se lézardèrent. Léo Drouyn écrit le 7
avril 1858 : « Les murs se
lézardent dans certains endroits et font ventre dans d’autres. Cependant tout
cela peut durer encore longtemps ».
En 1873, le cardinal Donnet dote l’église d’un clocher.
Est-ce que cela fragilise un peu plus l’église ? Les derniers mots de Léo
Drouyn étaient sans doute de trop. En 1880, on démolit, pour les refaire
avec les mêmes matériaux, trois travées du plan courbe de l’abside. On
s’aperçoit alors que le reste du chevet est dans un tel état de désagrégation
qu’il faut procéder à une réfection totale de l’édifice, ce qui est fait en
1883.
Malgré ces travaux, Brutails, en 1912, estime que le
résultat n’est pas satisfaisant. La voûte se lézarde et l’abside s’affaisse
vers l’est.
L’Occupation et les combats de 1944-1945 dans la poche du
Médoc, laissèrent des traces. Les lambris du plafond et la voûte du chœur
furent endommagés. Le clocher fut abattu, l’abside heureusement moins touchée.
C’est l’architecte Larcher d’Arcachon qui refit le clocher dans les années
1955-1957. Le clocher est en béton armé orné de claustras. Il rappelle les
constructions d’Auguste Perret. Vous pourrez admirer sur le clocher trois sculptures
réalisées par Joseph Rivière.
L’église fut rouverte au culte le 5 mai 1957, bénite par Mgr. Richaud, archevêque de Bordeaux. Les
matériaux provenaient très certainement de la Saintonge. Ils étaient acheminés
par bateaux car il n’existait pas de carrière à
proximité de la commune. Les compagnons qui réalisèrent la construction
devaient être, eux aussi, originaires de la Saintonge car ils maîtrisaient la
taille des pierres et des décorations inconnues localement. Cette abside (9
pans), finement décorée et sculptée est considérée par le chanoine Tonnelier
comme : « l’une des plus belles
qu’on puisse voir ». Celui-ci souligne encore l’inspiration saintongeaise
des tresses et des nattes des sculptures. Il y a sur ces murs une grande
richesse architecturale très précise.
Le texte, décrivant les vicissitudes de l’église de Saint
Vivien de Médoc m’a été généreusement fourni par Maryse Calbet, intervenante du jour sur cette église.
Sources :
Les intervenants, les Editions de l’Entre-deux-Mers, la
Société Archéologique et Historique du Médoc, les Amis de l’Abbaye de
Vertheuil, les Amis de l’église de Moulis, l’association Baurein pour la
connaissance du Médoc, les sites dédiés.
Darquest Dominique.