Au fil de l'Eau Bourde 21 juin 2015

Promenade bucolique et champêtre...

Allez on ne le répétera jamais assez : sur la Fête à Léo, il fait toujours beau !

Et même chaud en ce dimanche de fête des pères qui a réuni quelques 70 participants à Gradignan.

Bien heureusement la journée va se passer en grande partie sur les bords de l'Eau Bourde affluent de la rive gauche de la Garonne et ses ombrages bienfaisants.
Cette rivière prend sa source à Cestas et se divise en deux bras l'estey de Franc et l'estey Sainte Croix avant de se jeter dans la Garonne au lieu dit "Clos de Hilde" à Bègles.
C'est sur 6 kms qu'elle traverse Gradignan au sein des parcs de Cayac et de Montgaillard.

Moulin de Montgaillard

Dès le Moyen-Age existaient déjà des moulins à farine sur l'Eau Bourde. Ils appartenaient le plus souvent à des nobles ou à des communautés ecclésiastiques. Les habitants ayant pour obligation de moudre leurs grains au moulin du seigneur, moyennant redevance (droit de ban).





Quelques moulins ont pratiqué la mouture des grains plus longtemps comme Montgaillard, Cayac, Poumey et Cazaux. Puis ils s'essayèrent à d'autres activités plus ou moins lucratives et parfois inattendues (fabrique de chocolat, de pains de glace, d'engins explosifs, pulvérisation de silex...). 
Certains moulins furent aussi le siège de véritables petites industries : fabrique de tapis à Ornon, vendus sur place, tannerie au moulin de Cazaux de 1903 à 1955 (150 employés). Celui de Cayac fut le seul à rester jusqu'à la fin un moulin à farine. Il est aujourd'hui disparu.

Son emplacement était proche du Prieuré de Cayac, étape de la voie de Tours, pour les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques, et à l'époque voie romaine.
Constitué d'une église (Notre Dame de Cayac), dont les parties basses remontent à 1210-1230 (la partie haute étant édifiée un siècle plus tard) et d'un hôpital qui sera transformé en prieuré (1304) et au fil du temps en propriété foncière.
C'est en 1979 que la municipalité de Gradignan entreprend de redonner à cet ensemble sa vocation initiale. Elle acquiert d'abord l'église puis le Prieuré. Elle fait dévier la N10 qui passe alors entre les bâtiments et fouilles et travaux de restaurations commencent.
Aujourd'hui le site témoigne de ce qu'il fut à l'époque, et a retrouvé sa fonction de relais étape du chemin de Compostelle.

Un grand merci à Michel Bélanger (maire adjoint à l'environnement et au patrimoine de Gradignan), à Jean Luc Piat archéologue pour toutes leurs explications. Merci également à Myriam Reffay ethnobotaniste qui au long de notre ballade nous a fait découvrir les plantes qui nous entourent et dont les "bienfaits" nous sont hélas méconnus. Enfin saluons Dominique Reffay qui a bien voulu s'y "coller" pour nous organiser cette journée et en être notre guide.

Et quelques photos souvenirs en suivant le lien >>> Album photos