Journée de découverte à pied (16 km
environ) à Saint-Seurin sur l’Isle et dans les communes
environnantes, en partenariat avec l’Office de Tourisme, la
municipalité et la médiathèque de Saint-Seurin sur l’Isle, le
GRAHC, l’association historique de Puynormand, l’association
l’Ami chemin, Ariane Production, les propriétaires des domaines
visités et les Amis de Léo Drouyn. Intervenants : David Redon
et Bernard Larrieu. Animation musicale : Chant et contrebasse
avec Agnès Doherty sur des textes de René Fallet et
Georges Brassens. Du grand art. 90 marcheurs ont participé à cette
journée sous un soleil clément avec averses intermittentes.

L’église de Saint-Seurin
qui nous est donnée de visiter aujourd’hui est très remaniée.
Cette église romane s’est installée très certainement sur un
lieu de culte de l’époque antique profitant d’une position
stratégique surplombant la rivière et le gué. Cette église a
beaucoup souffert comme celles environnantes des guerres de Cent Ans
et de religions. En 1378, l’archevêché de Bordeaux ne déclarait
il pas à propos de cette paroisse « deserta est ». En
effet la « Guerre de cent Ans » et les épidémies ont
supprimé toute activité humaine. Cette église fut reconstruite et
pillée et puis détruite à maintes reprises dans l’histoire. La
nef a une voûte en bois. Des arcs ogivaux supportent le bas coté
créé pour agrandir l’église à une époque de recrudescence de
la pratique religieuse. La voûte en « cul-de-four »
est récente certainement pas d’origine. Présence d’un
mur-clocher. L’église fut entièrement remaniée d’avril 1980 à
septembre 1981.
Le
moulin
de
Lageard
dit
« usine
Jackson »
a
accueilli
de
multiples
activités
durant
son
histoire.
à
blé,
minoterie
dite
moulin
de
Saint-Seurin,
puis
aciérie
Jackson,
usine
de
chaussures
dite
manufacture
de
chaussures
Bonnot,
usine
de
petite
métallurgie
(Moulin usine
de
capsules
métalliques)
dite
Péchiney
Emballage
Alimentaire.
Patrimoine
classé.
Lorsqu’il
abrita
une
aciérie
(1855)
il
expérimenta
et
mis
en
au
point
la
« coulée
continue »
procédé
sidérurgique
ayant
permis
entre
autres
réalisations
la
production
des
rails
de
chemin
de
fer.
A
fait
l’objet
de
remaniements
et
de
consolidations
multiples
au
cours
de
son
histoire.
![]() |
En 1867, E. Guillon écrit que "L'église de Camps est isolée près de la rivière, petite, romane et sans ornement" |
L’église
Saint Pierre de Camps
a un mur nord d’époque romane animé de baies typiquement romanes
(hautes et étroites) réalisées dans le but d’éclairer la nef
sans fragiliser la résistance des murs. Dans les murs présence d’un
petit appareillage attestant une origine ancienne certainement
d’époque romaine. Les contreforts sont peu saillants par rapport
aux murs par opposition aux contreforts à glacis d’époque plus
récente. Le mur-clocher a une façade reprise au XXème siècle. Le
mur-clocher qui abrite une cloche classée monument historique de
1583 était autrefois de forme carrée. L’abside est semi
circulaire accueillant des modillons malmenés par le temps .
Ils supportent une corniche typiquement romane. Le mur du sud est
renforcé par des contreforts à glacis. A l’intérieur les murs
sont en moellons « en tout venant » décapés. Jusqu’au
cours des années 2000 la restauration des églises a laissé la
pierre à nue détruisant irrémédiablement les enduits et peintures
d’époque. Derrière le retable en bois disparu, apparaît les
assemblages de pierres existants au XIème siècle. Présence d’un
bénitier roman.
Eglise St Hilaire de Puynormand.
L’origine de ce nom vient de la colline des Vikings
car ces derniers résidèrent
longtemps dans ces contrées. Cette église comme les autres édifices locaux a
subi le vandalisme des belligérants au cours des guerres de religions et de la
bataille de Coutras (20 octobre 1587) où le protestant Henri de Navarre écrase
l’armée royale.
Le cœur est roman avec des
modillons aux formes géométriques, humaines et animales soutenant la corniche.
Le clocher est octogonal. Deux énormes contreforts à glacis contreventent le clocher.
Dans les murs présence de nombreuses pierres de réemplois. Sur la façade au
dessus du portail des « corbeaux » ayant soutenu un « scénar
tex » en bois abritant les pèlerins avant d’entrer dans l’église. A
l’intérieur, l’église est aussi large que longue. A l’origine, la nef était
unique. Le nombre croissant de pèlerins a poussé au rajout de collatéraux.
Présence d’un magnifique et imposant lutrin, classé récupéré peut-être dans
l’abbaye de Fèze. Les enduits et les peintures qui recouvraient les murs ont
été là aussi détruits au cours de la mise à nue de la pierre préconisée en
terme de restauration des édifices pendant des décennies. La voûte en
« cul-de-four » repose sur des arcatures qui rigidifient l’ensemble
architectural. Les chapiteaux sont en couleur et de belle facture.
Eglise Saint Pierre de Gours :
Elle date du XIIème siècle comme la majorité des églises d’Aquitaine. Un mur
clocher (refait en 1828-29) vous accueille assez massif divisé en deux parties
de qualités et d’époques différentes. Le portail roman est encadré par deux
portes feintes. Les chapiteaux au dessus des colonnes sont récents.
L’archivolte est orné de sculptures en dents de scie. Les murs extérieurs sont réalisés en
appareillages mêlant le « tout venant » à de belles pierres. Le mur
sud est soutenu par des contreforts à glacis et accueille des fenêtres romanes. Le chevet a une abside
à 7 pans séparés par des colonnes semi engagées. Il offre une belle
organisation architecturale. L’ensemble s’appuie sur des fondations hautes. Des
modillons aux formes géométriques soutiennent la corniche. A l’intérieur la nef
a deux travées. L’abside est coiffée d’une voûte en « cul-de-four ».
La pierre est à nue et le chevet classique. Les chapiteaux au dessus des
colonnes sont historiés mais la lecture est difficile. Nous devinons les restes
d’une litre peinte sur les murs.