Pays
Foyen, Saint André et Appelles
Dimanche 24 juin
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Accueil des 70 marcheurs(ses)
du jour au château «Grand Montet» pour déguster un café et quelques douceurs
avant que Bernard Larrieu ne nous présente le déroulé de la journée en Pays Foyen.
Temps ensoleillé toute la journée avec un peu d’air sur les hauteurs.
Château Grand Montet: Propriété viticole familiale de trente hectares. Fondée en 1958, elle
remonte jusqu’à Charlemagne.
Visite rapide d’une halte
pour les marcheurs de Compostelle, appelée la «coquille bleue»,où la
propriétaire des lieux met en valeur sa collection de pierres datant du
Néolithique.
Eglise de St André : Dans ce Pays Foyen, les guerres de religion ont
occasionné la destruction de la plupart des églises médiévales. Celles qui ont
été reconstruites le furent dans des dimensions et une qualité architecturale
modestes. Le plafond est plâtré. Présence d’une tour-clocher. L’église offre
peu d’intérêt.
Daniel Chavaroche (conteur occitan) intervint pour la première fois à proximité de la
«Croix du Male», croix du 16ème ou 17ème siècle.
Bernard Larrieu signala le
poste d’électrification proche : à la fin de la seconde guerre mondiale,
la France en pleine reconstruction vit ces petits ouvrages se multiplier sur
son territoire. Il en fut de même avec les «châteaux d’eau» qui poussèrent sur
le sol français «comme des champignons».
Notre conteur évoqua
l’origine des langues usitées de nos jours. La plus ancienne des langues
européennes serait le basque. Elle nous viendrait de la Préhistoire. Il y eut
le gallo-romain (-50 av JC) jusqu’à la chute de l’Empire romain. Il faut
plusieurs siècles pour qu’une langue s’installe. Différents patois étaient
parlés dans nos régions compliquant les échanges et les communications. Le
français que nous parlons de nos jours trouve son véritable engouement au
sortir de la seconde guerre mondiale.
Au détour d’un chemin, nous
eûmes droit aux commentaires avisés de Bernard Larrieu (auteur d’un petit
ouvrage sur les pigeonniers) sur la ruine d’une ancienne fue ou fuie. Cet
ancien pigeonnier circulaire témoigne de la noblesse des
propriétaires ayant occupé ces lieux. Ils étaient ainsi exemptés de
l’impôt sur la terre. La totalité de ces pigeonniers circulaires furent
construits entre 1580 et 1610, à la fin de la guerre de Cent Ans. De nombreuses
personnes contestèrent dans des procès ces avantages seigneuriaux exorbitants.
Le Moulin des Goulards : bâti avec des pierres de réemploi, il porte
une date : 1581. Ses linteaux sont gravés (exceptionnel). L’un porte les
armoiries de la famille de Madame (perdrix), l’autre de celle de Monsieur
(gerbes de blé).
Halte sur les lieux de la
présence énigmatique d’un menhir, accessible par un chemin encaissé et étroit
qui fut, il y a bien longtemps, l’ancienne «route» reliant Ste Foy à
l’Entre-deux-Mers. Ce mégalithe redécouvert en 1922 pèserait 3.5 t, mesurerait 2.65 m de long, 1.90 m de haut, 1.3 m de large et 0.6 m d’épaisseur.
Il aurait été extrait de la
carrière située à 600 m
du lieu où il est érigé. La centaine d’hommes qui l’aurait transporté a dû le
hisser à 26 m
plus haut que la carrière dont il est issu. Tous ces efforts dans quel
but ? Les scientifiques n’ont pas de certitude concernant la fonction
d’une telle érection. Celle des dolmens est connue : sépulture, chambre
funéraire. Les menhirs laissent les scientifiques perplexes.
Le château des Goulards: C’est une petite seigneurie, qui fut à l’origine une
«maison-forte» qui a commercé, en fonction des époques, avec l’Afrique, les
îles et la Hollande. Dans l’intérêt public local, la construction des routes a
occasionné des destructions partielles ou totales de bâtisses en mauvais état
dans le but de récupérer leurs pierres. Actuellement, quelques rénovations sont
visibles dans la cour carrée.
Accueil d’une très grande
gentillesse par les propriétaires du château le «Grand Montet» : Mme et
M. Roussel. Le traditionnel pique-nique tiré du sac se déroula sur des
tables rondes dressées à l’ombre par leurs soins. Une dégustation des vins de
la propriété agrémenta ce moment festif. La qualité de la production fut saluée
par l’achat de nombreux cartons de vins. La digestion orale fut assurée par le
conteur du jour, le bien nommé Chavaroche. Puis, il a fallu poursuivre notre
balade.
La chapelle de St Martin d’Appelles :
L’intérieur est sobre.
L’architecture est simple. La construction a été faite à l’économie. Le plafond
lambrissé rehausse des murs restaurés avec des moellons du tout venant. Elle
est bâtie sur l’église médiévale. Cette dernière, comme toutes les églises de
ce pays fut détruite au cours des guerres de religion. Ces lieux ont abrité un
site gallo-romain très important, nous a-t-on dit. A l’extérieur, présence d’un
clocher-mur.
Le moulin des Graves en ruine, envahi par les ronces et autres plantes grimpantes ne
délivra pas ses secrets. Chavaroche le conteur profita de cet arrêt à l’ombre
salvatrice du moulin pour une digression historique. Il évoqua les révoltes des
croquants. Cette armée de paysans (habitant du pays) se battait contre les
chevaliers en essayant de les faire tomber avec des bâtons au bout desquels se
trouvaient des «croquants», sortes de crocs de berger, gaffes et autres serpes
et faucilles. Mal encadrés, ils furent souvent battus.
Retour au «château Grand
Montet» où la municipalité de St André et Appelles nous a servi le verre de
l’amitié. Daniel Chavaroche nous a offert une dernière «racontade» avant que
nous prenions congés de nos hôtes.
Le dicton concernant la Fête
à Léo s’est encore vérifié : « Sur
la Fête à Léo, il a encore fait beau ».
Un grand merci à tous ceux
qui ont œuvré pour que cette journée devienne un bon souvenir.
Sources :
Les intervenants, nos guides,
nos hôtes, l’OT du Pays Foyen, l’association Les Chemins Andrésiens, les sites
communaux.
D. Dominique