vendredi 2 juillet 2010

Sortie à Grignols 19 juin 2010


[WWW]Photos d'Yves Carlier

Au départ, une vraie question : allons-nous connaître la pluie ? 

Oui, tout du moins sur la route de Grignols, où nous retrouvons, devant la halle, notre guide, M. Pierre COUDROY DE LILLE, et quelques Amis de Léo.

I – L’EGLISE NOTRE DAME DE GRIGNOLS
Après une présentation de la journée par Bernard LARRIEU, sous la halle, notre guide tente de nous parler des différentes visites de la sortie…. Mais faute d’une acoustique correcte, nous devons
traverser la chaussée pour l’écouter, devant l’église.
Première caractéristique : elle est du XIX ème, sa construction est due au Cardinal DONNET. L’entrée est décorée de 3 voussures et d’un tympan.
Les voussures reposent sur des colonnes surmontées de chapiteaux. Le tympan représente une image de la vierge plutôt locale : celle qui est apparu à Lourdes à Bernadette SOUBIROUS, dès le 11 février 1858.
L’intérieur de l’église, ouverte par un employé municipal, puis éclairée par une dame de la paroisse , montre surtout une belle collection de vitraux, de l’atelier bordelais de M. Joseph VILLIERS
II VERS LES RUINES DE LA CHAPELLE D’AUZAC
Prenant la route de Cocumont, nous faisons quelques kilomètres pour virer à droite, direction Casteljaloux, puis nous bifurquons à nouveau sur la droite, pour arriver dans le hameau d’Auzac, qui semble abandonné…, mais où sont situés les restes de la chapelle Saint Jean Baptiste. Nous sommes déjà dans la vallée du Lysos. Cette ruine n’a ni toit, ni clocher, et ses cloches sont conservées à Grignols. Elle possédait de très jolis chapiteaux : nous ne les verrons pas, puisque classés « Monument Historiques », ils sont conservés au musée d’Aquitaine à Bordeaux ! Ils sont caractérisés par leur type : animalier, végétal et historié.
Pour assouvir notre curiosité, et malgré des panneaux informant du danger, nous nous risquons dans la nef, ce qui nous permet de constater :
· Son envahissement par des herbes et de jolies fleurs bleues : les vipérines.
· L’existence d’un « lavabo liturgique », au niveau du cœur ;
· Deux « armoires sacerdotales » incluses dans les supports latéraux,
· Des motifs de décoration qui représentent un surlignage des pierres par un double trait, dont certaines sont décorées soit d’une fleur de lys centrale, soit d’une petite rosace.
Leur disposition et leur état de conservation laissent à penser qu’elles recouvraient la totalité du bâti.
Traversant le cimetière qui entoure l’église, nous regagnons nos voitures.

III – L’EGLISE DE SAINT LOUBERT
Plus près du circuit pédestre que nous allons emprunter, nous faisons halte à l’église Saint Loubert, à Saint Loubert, typique du style Bazadais, avec :
· Son cimetière autour d’elle,
· Son clocher à arcades.
Son saint patron, « Loubert », proviendrait d’un certain « Saint Luperc », qui était localisé à Eauze (Gers), et fut martyrisé par les Germains à la fin du III ème siècle….Selon les infos mentionnées sur site :
« Le chevet est parfaitement appareillé, quatre contreforts viennent renforcer les murs gouttereaux (murs-pignons portant une gouttière ou un chéneau terminant le versant de toiture). Sur le mur nord, des traces d’arrachement apparaissent, avec un appareil régulier. Elles permettent de dater une reconstruction de l’édifice bien après l’époque romane. Quant au clocher à arcades, il possède une date : 1631. »

IV - LA BOUCLE DU MATIN A CAMPIN
Après quelques kilomètres motorisés, nous arrivons à Campin, où l’aire de stationnement prévue a bien été fauchée par la propriétaire, mais, notre dizaine de véhicule n’a même pas besoin de l’utiliser…Peut-être pour le pique nique ?
Comme il fait beau, nous partons de suite vers le Lysos, laissant là notre guide, que nous retrouverons à notre retour.
Etant trois à avoir reconnu le parcours, Jacques AUDE mène le groupe, Bernard restant au milieu, et moi-même occupant la position de serre-file.
Anne Marie, par courriel, nous avait conseillé de nous équiper, ce que confirmait Jacques, auteur d’une nouvelle reconnaissance la semaine précédente, mais cela nous a semblé un peu exagéré, tout du moins lors de la première heure, puisque qu’il n’a pas plu, et que la terre n’était pas « trop » humide.
Dans ces jolis paysages, nous croisons de belles orchidées sauvages. Bernard, le 1er, nous fait voir une « orchidée-bouc », sûrement ouverte depuis quelque temps et qui ne sent plus guère...odeur acceptable ainsi !
Nous suivons le cours du Lysos ; un petit détour nous conduit à la réserve d’eau du moulin de « Piqmilh », où nous croisons de jolis insectes bleus : des hoplies. En repartant, nous trouvons des dizaines d’orchidées, dont des « orchidées-abeilles »…. Ce qui nous rappelle la sortie aux Lèves (marquage des bouteilles du Château des Vergnes : «Bee Orchid»). Maintenant, nous allons connaître le plus mauvais temps de la journée, et nous mouiller pendant une bonne heure ! J’ai personnellement une pensée pour notre dévouée secrétaire Anne-Marie, car elle est absente…le jour où il ne fait pas « beau pour la Fête à Léo » ! Nous sommes assez trempés lorsque nous arrivons à Campin, mais sans la pluie ! et y rejoignons donc notre guide M. Pierre COUDROY de LILLE

V - L’EGLISE SAINT-MICHEL DE CAMPIN ET LE PIQUE NIQUE
Encore une église de type Bazadais, avec son cimetière et son clocher à arcades.
Mais ce dernier est d’un genre différent, car :
· Il est rectangulaire,
· Il est soutenu à sa base par deux contreforts à larmier.
· L’on y découvre des corbeaux qui devaient soutenir un hourd en bois, faisant le tour de ce clocher, qui a donc dû avoir un rôle militaire.
· La façade et la nef sont datées du XII ème siècle, et sont les parties les plus anciennes.
Une information du site nous apprend toutefois « qu’ un livre de 1811 » évoquait la découverte de médailles romaines et de sarcophages…, mais faute de précisions, cette donnée parait surtout anecdotique.
Quant à l’intérieur de l’église, voici ce que l’on peut en dire :
· L’on y accède par un portail formé d’un arc en plein cintre,
· Composé de 4 voussures très simples,
· Qui reposent sur des pieds droits semblables.
· Que l’intérieur est vide, à l’exception d’un autel galbé, au socle de bois : fin XVII ème, début XIX ème.
· Et d’un arc triomphal décoré de têtes monstrueuses, mi-animales, mi-humaines.
Nous passons alors au pique nique. Mais, au vu du ciel, nous cherchons un endroit quelque peu abrité, qui pourrait être :
· Soit l’intérieur de l’église, mais il est peu accueillant !
· Soit la maison, en face de l’église qui semble inoccupée en ce moment, et dispose d’un auvent, d’une remise ouverte, et d’un muret où l’on peut s’asseoir.
J’ai bien apprécié ce repas : nous avons « séché », et la nourriture fut agréable :
· Bien arrosée avec là-aussi un souvenir « le blanc doux d’UNIVITIS »,
· Et surtout, un somptueux cadeau de notre guide : plus de 25 parts d’un gâteau de type basque, à la noix de coco ! Merci beaucoup M. COUDROY de LILLE…
· Après un « petit café », nous repartons !

VI - LA BOUCLE DE L’ APRES-MIDI A CAMPIN 
Cette boucle commence bien , selon ma conception : par une bonne descente ombragée, mais parfois glissante, c’est le retour qui pourrait angoisser …, mais non : la boucle est courte !
Nous repassons dans un sous-bois, où les pins sont rares, nous rappelant que depuis quelques kilomètres le paysage a changé : ici nous avons vraiment quitté la forêt landaise ! Après être passés devant une grande palombière, dont la situation de part et d’autre du chemin avait incité les propriétaires à en relever une partie, pour laisser le passage hors période de chasse. Mais elle a disparu avec la tempête « Klaus », en janvier 2009… Nous débouchons ensuite sur un plateau, et retrouvons de la vigne et du tournesol :
Une fois le plateau traversé, nous arrivons dans une ferme, et retrouvons une route goudronnée, que nous quittons pour partir sur notre droite à l’église de Campot. Nous la dépassons à travers champs jusqu’à une route, qui nous conduit à une ferme en rénovation, où nous reprenons notre chemin dans les bois.
Ici, la commune a bien nettoyé le chemin, ce dont nous la remercions… Mais, cet entretien a détruit toutes les orchidées rencontrées lors de notre reconnaissance fin mai !
Nous en trouvons cependant dans la clairière, véritable pelouse à orchidées, au milieu d’herbes souvent plus hautes ! Dans le sous-bois, nous parcourons quelques kilomètres avant de retrouver le carrefour d’où nous étions partis sur la gauche, en début de balade, afin d’aller sur le plateau. Nous entamons ainsi le dernier raidillon qui va nous reconduire à la route, où nous retrouvons nos voitures, avant d’aller voir la dernière église de la journée à Sadirac.

VII - L’EGLISE DE CAMPOT
Cette petite église bazadaise nous surprend :
· Par un état de dégradation important,
· Et une absence de clocher !
Toutefois elle cache de vieilles peintures, bien conservées malgré l’état général du bâtiment :

VIII - L’EGLISE DE SADIRAC
Pour terminer la journée, Bernard nous propose un détour par une église voisine, celle du hameau de Sadirac. Distante de quelques centaines de mètres de Campin, elle est toujours de type bazadais, mais est fermée, signe qu’elle doit encore avoir un rôle ecclésiastique ! Toujours entourée de son cimetière, elle possède aussi un espace abrité, devant le porche. Nous remarquons son appareil assez quelconque et son chevet plat, mais nous n’aurons aucune vision de l’intérieur. C’est ainsi que se termine notre journée à Grignols, et est-ce le fait de visiter autant d’églises, qui a rendu le ciel assez clément pour cette nouvelle « Fête à Léo »?

On vous conseille de cliquer sur 2010-06-17 LES AMIS A GRIGNOLS ET PHOTOS YVES CARLIER.doc pour avoir ce récit de J-F Piedrafita en format Word (c'est le même texte que ci-dessous, mais enjolivé de belles photos). 
ET MERCI A YVES CARLIER POUR CES SUPERBES PHOTOS !!!!