vendredi 13 juillet 2012

Saint-André et Appelles le 24 Juin 2012 - Compte-rendu

Pays Foyen, Saint André et Appelles
Dimanche 24 juin

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Accueil des 70 marcheurs(ses) du jour au château «Grand Montet» pour déguster un café et quelques douceurs avant que Bernard Larrieu ne nous présente le déroulé de la journée en Pays Foyen. Temps ensoleillé toute la journée avec un peu d’air sur les hauteurs.

Château Grand Montet: Propriété viticole familiale de trente hectares. Fondée en 1958, elle remonte jusqu’à Charlemagne.
Visite rapide d’une halte pour les marcheurs de Compostelle, appelée la «coquille bleue»,où la propriétaire des lieux met en valeur sa collection de pierres datant du Néolithique.


Eglise de St André : Dans ce Pays Foyen, les guerres de religion ont occasionné la destruction de la plupart des églises médiévales. Celles qui ont été reconstruites le furent dans des dimensions et une qualité architecturale modestes. Le plafond est plâtré. Présence d’une tour-clocher. L’église offre peu d’intérêt.
Daniel Chavaroche (conteur occitan) intervint pour la première fois à proximité de la «Croix du Male», croix du 16ème ou 17ème siècle.
Bernard Larrieu signala le poste d’électrification proche : à la fin de la seconde guerre mondiale, la France en pleine reconstruction vit ces petits ouvrages se multiplier sur son territoire. Il en fut de même avec les «châteaux d’eau» qui poussèrent sur le sol français «comme des champignons». 
Notre conteur évoqua l’origine des langues usitées de nos jours. La plus ancienne des langues européennes serait le basque. Elle nous viendrait de la Préhistoire. Il y eut le gallo-romain (-50 av JC) jusqu’à la chute de l’Empire romain. Il faut plusieurs siècles pour qu’une langue s’installe. Différents patois étaient parlés dans nos régions compliquant les échanges et les communications. Le français que nous parlons de nos jours trouve son véritable engouement au sortir de la seconde guerre mondiale.
Au détour d’un chemin, nous eûmes droit aux commentaires avisés de Bernard Larrieu (auteur d’un petit ouvrage sur les pigeonniers) sur la ruine d’une ancienne fue ou fuie. Cet ancien pigeonnier circulaire témoigne de la noblesse des propriétaires ayant occupé ces lieux. Ils étaient ainsi exemptés de l’impôt sur la terre. La totalité de ces pigeonniers circulaires furent construits entre 1580 et 1610, à la fin de la guerre de Cent Ans. De nombreuses personnes contestèrent dans des procès ces avantages seigneuriaux exorbitants.
Le Moulin des Goulards : bâti avec des pierres de réemploi, il porte une date : 1581. Ses linteaux sont gravés (exceptionnel). L’un porte les armoiries de la famille de Madame (perdrix), l’autre de celle de Monsieur (gerbes de blé).

Halte sur les lieux de la présence énigmatique d’un menhir, accessible par un chemin encaissé et étroit qui fut, il y a bien longtemps, l’ancienne «route» reliant Ste Foy à l’Entre-deux-Mers. Ce mégalithe redécouvert en 1922 pèserait 3.5 t, mesurerait 2.65 m de long, 1.90 m de haut, 1.3 m de large et 0.6 m d’épaisseur.
Il aurait été extrait de la carrière située à 600 m du lieu où il est érigé. La centaine d’hommes qui l’aurait transporté a dû le hisser à 26 m plus haut que la carrière dont il est issu. Tous ces efforts dans quel but ? Les scientifiques n’ont pas de certitude concernant la fonction d’une telle érection. Celle des dolmens est connue : sépulture, chambre funéraire. Les menhirs laissent les scientifiques perplexes.
Le château des Goulards: C’est une petite seigneurie, qui fut à l’origine une «maison-forte» qui a commercé, en fonction des époques, avec l’Afrique, les îles et la Hollande. Dans l’intérêt public local, la construction des routes a occasionné des destructions partielles ou totales de bâtisses en mauvais état dans le but de récupérer leurs pierres. Actuellement, quelques rénovations sont visibles dans la cour carrée.

Accueil d’une très grande gentillesse par les propriétaires du château le «Grand Montet» : Mme et M. Roussel. Le traditionnel pique-nique tiré du sac se déroula sur des tables rondes dressées à l’ombre par leurs soins. Une dégustation des vins de la propriété agrémenta ce moment festif. La qualité de la production fut saluée par l’achat de nombreux cartons de vins. La digestion orale fut assurée par le conteur du jour, le bien nommé Chavaroche. Puis, il a fallu poursuivre notre balade.

La chapelle de St Martin d’Appelles :
L’intérieur est sobre. L’architecture est simple. La construction a été faite à l’économie. Le plafond lambrissé rehausse des murs restaurés avec des moellons du tout venant. Elle est bâtie sur l’église médiévale. Cette dernière, comme toutes les églises de ce pays fut détruite au cours des guerres de religion. Ces lieux ont abrité un site gallo-romain très important, nous a-t-on dit. A l’extérieur, présence d’un clocher-mur.

Le moulin des Graves en ruine, envahi par les ronces et autres plantes grimpantes ne délivra pas ses secrets. Chavaroche le conteur profita de cet arrêt à l’ombre salvatrice du moulin pour une digression historique. Il évoqua les révoltes des croquants. Cette armée de paysans (habitant du pays) se battait contre les chevaliers en essayant de les faire tomber avec des bâtons au bout desquels se trouvaient des «croquants», sortes de crocs de berger, gaffes et autres serpes et faucilles. Mal encadrés, ils furent souvent battus.

Retour au «château Grand Montet» où la municipalité de St André et Appelles nous a servi le verre de l’amitié. Daniel Chavaroche nous a offert une dernière «racontade» avant que nous prenions congés de nos hôtes.
Le dicton concernant la Fête à Léo s’est encore vérifié : « Sur la Fête à Léo, il a encore fait beau ».
Un grand merci à tous ceux qui ont œuvré pour que cette journée devienne un bon souvenir.

Sources :
Les intervenants, nos guides, nos hôtes, l’OT du Pays Foyen, l’association Les Chemins Andrésiens, les sites communaux.

D. Dominique