lundi 31 août 2009

Sortie en Sauveterrois 9 août 2009

[WWW]Photos de Daniel Testet - [WWW]Photos d'A-M Migayron
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Pluies torrentielles en Gironde … déluge sur la Fête à Léo … les cyclistes se sont dégonflés ! Mais coûte que coûte, vaille que vaille, aucun de ceux qui ont bravé les intempéries n'ont finalement pas regretté la décision, prise par Bernard et Daniel (Association Entre deux Voies), de maintenir la sortie en changeant simplement … vélos contre autos. Programme des visites inchangé, voire enrichi ! Super intéressant et super sympa … quand on vous dit qu'à la fête à Léo il fait toujours beau, il faut nous croire ! Voici en quelques mots tout ce que les absents ont eu le tort de manquer :

Saint-Hilaire du bois : La toponymie du lieu rappelle qu'en des temps reculés les lieux étaient très boisés, la forêt restant à la périphérie de zones défrichée par les communautés qui s'empressaient d'installer les bases d'un premier sanctuaire. L'église, fin XIIe/ début XIIIe (comparable à celle de Doulezon) présente une abside en bel appareil avec modillons, marques de tâcherons, exceptionnelle moulure à sa base. Un lit en petit appareil de pierres rubéfiées, réemploi d'époque gallo-romaine, témoigne d'un sanctuaire plus ancien. Nous retrouvons les détails du large portail à 5 voussures et de ses modillons décrits par Léo Drouyn en juin 1866, occasion pour Bernard d'évoquer les précieuses notes archéologiques de l'artiste-archéologue. Les chapiteaux sont très endommagés, c'est bien dommage.

Saint-Martin de Lerm : L'église, à nef unique et clocher pignon percé de 3 baies, fut dotée, à l'époque Moderne, à l'instar de bon nombre d'entre elles dans notre région, d'un porche (ou "ballet" ; en patois signifiant hangar) qui avait pour vocation première de protéger les paroissiens des intempéries, mais qui favorisa par voie de conséquence la conservation du portail orienté plein Ouest. Léo Drouyn dans ses notes parle d'une <<… église sans caractère>> … pas très sympa pour la bâtisse, d'autant qu'il semble ne pas avoir remarqué les très imposants chapiteaux qui décorent le chœur, au nombre de quatre, à motif de feuillages et de bâtons à dais central décoré d'une demi-cercle, que l'on pourrait dater de la seconde moitié du 12e … très (ou trop) bien conservés (pour être vrais ?!!). L'église dut être reconstruite au 16eme, suite à une petite visite des huguenots… La crypte contient les restes de la famille de Meslon.

Moulin de Loubens
 : Entre deux nuages, nous voilà invités à découvrir le « petit Chenonceau », cet exceptionnel moulin à pont-digue admirablement restauré et entretenu, construit sur le Drot, qui fut utilisé jusqu’à 1914. Origines antérieures au XIVème siècle où il est en partie édifié, puis adjonction d’une tour carrée « médiévale », modernisé une dernière fois au XIXème. Pour y accéder, nous avons marché, sans le savoir, sur les vestiges de l’ancien pont dallé de la voie gallo-romaine !
Château de Lavison : Léo Drouyn visite le château en avril 1865… mais n'en parlera pas dans sa mythique Guienne Militaire puisqu'il venait d'y mettre le point final trois mois avant. Aucune trace, dans ses notes archéologiques, ne fait état de son passage ; seul un dessin soigné en est le témoignage -c'est déjà beaucoup, un croquis étant bien souvent aussi éloquent que mille phrases ! Deux fossés secs (comblés lors d'importants travaux en période Renaissance) et des fortifications dont les premières dateraient de 1177, protégeaient le logis seigneurial, auquel est adjoint une tour-escalier et embelli à la Renaissance. Très beau castelet d'entrée ayant conservé son pavement d'origine et sa porte cloutée fort ancienne (XVe ou XVIe ?). Propriété de la famille de Lavayssière, elle fut achetée au 19e siècle par une famille de bourgeois qui lui donnèrent une vocation agricole. Le château est aujourd'hui restauré et offre au visiteur toujours bien accueilli un site sans pareil. Nous avons longuement visité son pigeonnier encore équipé de l’échelle tournante sur axe de bois.

Moulin de Bagas
 : Ceux qui connaissent la Guienne Militaire savent que Léo Drouyn grava à l'eau forte trois moulins fortifiés, comme Bagas au début du 14ème siècle, Labarthe à Blazimont et Bassanne. La bâtisse présente trois niveaux, le premier étant réservé à la meulerie. Les étages supérieurs sont dotés de latrines, d'échauguettes, d’archères à croix pattée, fenêtres géminées sub-trilobées. Le moulin, très bien restauré, apparaît tel que l'a dessiné Léo Drouyn 1859.

Eglise de Camiran : dédiée à Saint Pierre, édifiée en petit appareillage, deux nefs reprises au XIIème, porche construit du XVIIIème, contreforts plats au chevet de l'abside, bas côté du XVIème, portail à deux chapiteaux sculptés et deux culs de lampe, clocher-pignon doté d’un balcon. Des vestiges plus anciens ont été mentionnés à proximité.

Castrum de Pommiers : Mr Pivat son propriétaire, nous accueille pour une visite commentée. L'histoire débute vraisemblablement par l’édification d'une motte castrale au VIIIème siècle dont aucune trace n'a cependant encore pu être découverte. S'ensuit la construction au XIIIème de fortifications en pierre. Jusqu'à la bataille de Philippe le Bel, il y avait là un château fort qui fut détruit pour punir son propriétaire favorable aux occupants anglais. Les douves qui entouraient le castrum ne furent comblées que vers les années 30… 1930 ! Un seigneur de Pommiers fut maire de Bordeaux. Les textes anciens parlent de "ville de Pommiers" ; en effet, la forteresse protégeait un village auquel on accédait par deux portes (conservées ; l'une d'elles dite "porte de la Réole" rappelle fort la tour Saubotte de Sauveterre), une halle, des maisons d'habitation, un logis seigneurial, une chapelle … La bâtisse implantée début XIXème dans la cour du castrum est due à l'un de ses derniers propriétaires, M. Béchade. Mr Pivat, le dernier d’entre tous, aidé par l’association de sauvegarde du Castrum, nous a reçu en grand seigneur, comme princes et princesses. 

Anne-Marie M.




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– Léo à Vélo dans le sud du Sauveterrois, et final à Pommiers


Départ :Halte vélo de Sauveterre de Guyenne – 09h30 – Léo à vélo


En selle vers la belle campagne du sud-Sauveterrois, le moulin fortifié de Bagas, pique-nique au château viticole et historique de Lavison, dessiné par Léo Drouyn, et final au château (la ville !) de Pommiers dont le site... et l'accueil ! - sont toujours grandioses.
En partenariat avec nos amis d'Entre-deux-Voies et du Castrum de Pommiers, possibilité de louer les vélos à l'OT de Sauveterre.