jeudi 9 juillet 2009

Sortie à Mérignac 5 juillet 2009

Tour de Veyrines
Deux "premières" en ce premier dimanche de juillet. Une balade à la découverte du patrimoine urbain et naturel au coeur de Mérignac. La visite de la Tour de Veyrines et ses peintures visibles grâce à la gentillesse des propriétaires le baron et la baronne Bertrand de Malet Chambrée:60 personnes. Temps: couvert à lourd. Marche ~12 km sur trottoirs, en agglomération. Encadrement efficace. Ambiance sympathique. Mention spéciale à Anne Marie qui a remplacé au

"pied levé" un de nos guides absent pour cause familiale.

Une fois n'est pas coutume. Oubliant la voiture, certains d'entre nous ont emprunté le tramway pour se rendre à la Fontaine d'Arlac ( commune de Mérignac ) lieu de départ de notre escapade dominicale. Cette fontaine rénovée récemment, implantée à la croisée de chemins fréquentés, au débit régulier et important alimenta longtemps une partie de Bordeaux. 
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Latrine
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Fresque
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Fresque
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Fresque
  
A quelques pas de cette source, Mr Lefèvre, passionné d'histoire locale, passionnant orateur, dans un style qui n'avait rien d'académique, nous a présenté la maison carrée. Anciennement château de Pey d'Arlac cette bâtisse fut érigée à la demande du banquier Peixotto qui mourut avant d'en profiter. Ce château dominait la vallée des Ontines qui abritait jadis des lacs reliés entre eux par des chemins empruntés par les blanchisseuses lavant le linge des notables bordelais. Des similitudes architecturales sont visibles sur le château Rastignac ( Dordogne ) et la Maison Blanche ( Washington). La demeure abandonnée par un de ses propriètaires fut pillée et saccagée. Propriété municipale, sans affectation elle doit faire l'objet d'importants travaux de réhabilitation. Notre guide évoqua aussi, l'activité de verrerie trés importante autrefois sur le quartier d'Arlac. Contrairement à leurs homologues de laforêt de la Double ( visitée la veille ), les verriers mérignacais utilisaient le chlorure de sodium à la place de la salicorne. 

Nos pas nous menèrent tranquillement au parc de Bourran. Créé par Le Breton vers 1870 dans le but d'embellir le château du même nom. L'imposant mur d'enceinte avait pour objectif de protéger les plantations du parc des troupeaux de moutons et de chèvres nombreux à proximité de la propriété à cette époque. Parc "à l'anglaise", se voulant proche de la nature, les courbes y sont admises. Les droites et perpendiculaires sont bannies. Le lac, transformé en bassin d'étalement participe à la lutte contre les inondations. Ses berges accueillent notamment des cyprés chauves dont les racines aériennes spectaculaires assurent l'oxygénation de l'arbre ( pneumatophores ou plus poétiquement les "genoux de belles mères" ). Des jets d'eau luttent contre le phénomène d'eutrophication du lac en oxygénant ce dernier. La curiosité attacha nos pas à ceux d'un guide (aussi grand et costaud ) que les aulnes, platanes, chênes, pins et autres cèdres et séquoias magestueux peuplant le site. L'ensemble du parc dégage une sérénité à laquelle furent sensibles quelques uns d'entre nous. Le groupe quitta ce parc de Bourran pour rejoindre le bois du Burck lieu choisi pour notre pique nique. 

Sur le chemin, Anne Marie et Bernard ne manquèrent pas de signaler à notre attention la très discrète fontaine de Labatut, dissimulée entre deux haies séparatives dans une rue de desserte locale. Ses eaux alimentaient jadis de nombreux lavoirs locaux avant que son débit ne soit busé. Les sacs contenant les précieux pique niques attendaient sagement les "affamés" à bord de la "voiture suiveuse". Les bancs et tables présents à demeure furent rapidement occupés. Le groupe repris ensuite sa "pérégrination" en traversant le bois du Burcken direction du château du Burck où Anne Marie et Bernard improvisèrent des commentaires liés à l'observation architecturale et à leur connaissance de l'histoire locale.

Nous reprîmes notre progression, notamment le long du ruisseau Le Peugue pour aboutir au moulin de la ferme expérimentale de Noès. Anne Marie et Bernard revisitèrent l'histoire des différents propriétaires de l'édifice. Une discussion spontanée eût lieu à propos de l'étonnant "appareillage" de pierres, traitant symboliquement les goutelettes d'eau, en guise de motif de décoration assez luxueux pour un moulin. 

Sur le chemin qui nous rapprochait du but de notre promenade ( La tour de Veyrines ) nous avons fait une halte face à ce qui fut le moulin à vent dit " des anglais ". Ce dernier tournait au xv siècle. Habillé de briquettes de couleur rouge, il est actuellement étêté, privé de ses ailes et sert d'habitation. 

La tour de Veyrines dessinée par Léo Drouyn est apparue au détour de notre chemin, isolée au milieu d'un grand pré. Quelques chevaux animaient le site. Cet ultime vestige d'un château médiéval ( porte d'accés à ce dernier ) échappa plusieurs fois, par miracle à la destruction totale. Anne Marie et Bernard retracèrent l'histoire de cet édifice militaire ancien en s'appuyant sur les reproductions de dessins mentionnant la présence d'un château aujourd'hui disparu. Les propriétaires "exposèrent" aux regards admiratifs les "restes" des peintures murales et de la voute de la tour. Ces dernières évoquaient des scènes de la Bible. De commentaires en interrogations, de suppositions en affirmations, le temps passa trés vite. Nous quittâmes ce lieu chargé d'histoire aux multiples intérêts pour une sympathique réception animée par un couple de musiciens souriants Pichot Duo ( violon et accordéon diatonique ) clôturant une journée riche en découvertes.
Pour la fête à Léo il a encore fait beau. 

Dominique D.

– Mérignac
Départ : Fontaine d'Arlac – 09h30 – à pied
Une première là encore : une journée de découverte à pied du patrimoine périurbain longeant parfois les ruisseaux du Peugue, de la Devèze et des Ontines avec, bien sûr, la tour de Veyrines et ses peintures murales - et un petit patrimoine méconnu de cette commune.

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