 |
![[WWW]](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_u_WTj3sV3nJxkSdtkVoqiciY3Eu1Yrso2tbhQ9tRFCX0Yfc1w9xERSvTYx6e7CO1YAMS8hc1utqnQ8gEXU6XxZXI2bt5ISxFENkGZQVjCEnI_0XSSe_IGF9SdzhA=s0-d){kind=small} Photos d'Yves Carlier |
185 personnes se sont présentées à la salle des fêtes d’Escoussans à l’invitation de la Fête à Léo 2011. Un petit déjeuner convivial a permis à chaque randonneur de bien débuter une énième journée baignée de soleil, confirmant une fois encore
Targon. Au milieu, l’incontournable Château de Benauges,
célébrité locale encore trop méconnue, juché sur son
Château de Benauges :
Dans le livret Circuit Léo Drouyn consacré à la Benauge, Bernard Larrieu s’interroge sur la signification de ce nom, mais aussi sur son orthographe : « s » ou pas « s » au mot Benauges ?
Aucune explication linguistique n’est donnée à ce mot, dont l’origine toponymique locale ou régionale pourrait être préromaine.
Sa position stratégique lui a fait jouer un rôle important dès le Moyen Age. Avec le temps, les péripéties de l’histoire feront que son intérêt militaire s’amenuisera. Léo Drouyn écrivait: « il occupe une position trop stratégique pour que, dès les temps les plus reculés, il n’ait servi d’assiette à une forteresse chargée de protéger et de surveiller le pays qu’elle dominait »
Dans le livret Circuit Léo Drouyn consacré à la Benauge, Bernard Larrieu s’interroge sur la signification de ce nom, mais aussi sur son orthographe : « s » ou pas « s » au mot Benauges ?
Aucune explication linguistique n’est donnée à ce mot, dont l’origine toponymique locale ou régionale pourrait être préromaine.
Sa position stratégique lui a fait jouer un rôle important dès le Moyen Age. Avec le temps, les péripéties de l’histoire feront que son intérêt militaire s’amenuisera. Léo Drouyn écrivait: « il occupe une position trop stratégique pour que, dès les temps les plus reculés, il n’ait servi d’assiette à une forteresse chargée de protéger et de surveiller le pays qu’elle dominait »
Il fut construit au XIème siècle par le descendant des ducs de Gascogne (Guillaume-Amanieu). Une fortification construite en bois aurait existé avant l’édification du château que nous connaissons. Initialement, le chemin d’accès à la fortification, très étroit, longeait les murailles. A cette époque, la construction d’un donjon assurera la protection des populations des environs. Un vallum, dont une grande partie subsiste encore, vient compléter le système de défense du château. Les douves profondes n’ont jamais reçu d’eau.
En 1253, Henri III, roi d’Angleterre, ordonne la destruction du château en guise de représailles contre la participation de son propriétaire du moment (Bouville) aux insurrections provoquées par l’administration brutale de Simon de Montfort.
C’est en 1266 que la seigneurie de Benauge sera donnée à Jean de Gailly pour se transmettre successivement aux Foix-Candale et aux Epernon qui préfèreront résider à Cadillac.
Les tours seront reconstruites à la fin du XIIIème siècle, suite à la prise du château et à sa destruction partielle.
Au XIVème siècle, la tour carrée fera l’objet d’aménagements. C’est à cette époque qu’une chapelle castrale sera érigée. Les seigneurs de Benauges s’illustrèrent à divers titres pendant la Guerre de Cent Ans. Le château de Benauges fut le dernier bastion anglais avant sa reddition au roi de France en 1453.
En 1700, Etienne de Gombaud, conseillé au Parlement de Bordeaux, fait l’acquisition du château de Benauges, qu’il réaménage partiellement.
Pendant la Révolution, l’édifice est déclaré « bien national » et vendu en deux lots dont l’un servit de carrière de pierres.
Les « Notes archéologiques manuscrites » de Léo Drouyn mentionnent que l’artiste fit deux visites sur le site en 1856 et 1863. Il l’avait gravé auparavant, en 1846, pour le « Choix des types les plus remarquables de l’architecture au Moyen-âge dans le département de la Gironde ».
Les propriétaires actuels guidèrent et commentèrent notre visite des lieux, en perpétuels travaux tant le chantier est immense. Que d’énergie et d’investissement sont déployés ici au service de la restauration de la mémoire de l’histoire locale. C’est d’autant plus admirable que l’initiative des propriétaires actuels s’appuie sur une association de fidèles dont l’action perdure depuis des années. Chapeau bas à toutes et à tous.
Eglise d’Escoussans :
L’histoire locale rapporte la présence de traces de vie datées du Néolithique sur ce site. Il en serait de même à l’époque gallo-romaine. Des sondages réalisés à l’extérieur de l’église semblent témoigner d’une occupation mérovingienne. Cette paroisse serait née vers le Vème siècle. C’est au XIème siècle que le nom d’Escoussans apparaît. La famille qui porte ce nom y possédait des terres et des biens, jouant un rôle privilégié auprès des seigneurs de Benauge.
L’histoire locale rapporte la présence de traces de vie datées du Néolithique sur ce site. Il en serait de même à l’époque gallo-romaine. Des sondages réalisés à l’extérieur de l’église semblent témoigner d’une occupation mérovingienne. Cette paroisse serait née vers le Vème siècle. C’est au XIème siècle que le nom d’Escoussans apparaît. La famille qui porte ce nom y possédait des terres et des biens, jouant un rôle privilégié auprès des seigneurs de Benauge.
L’église est dédiée à St Seurin. «L’hagiotoponymie» révèle que ce saint fut honoré fréquemment dans les églises vers l’an mille. Les pèlerins pénètrent à l’intérieur de l’église par un portail d’inspiration « gothique flamboyant ». L’abside de l’église à chevet droit comporte un fronton surmonté d’une croix de pierre. Un bas-côté (XVIème siècle) au sud et une chapelle au nord complètent la nef du sanctuaire. L’édification d’un bas-côté dans une église est généralement liée à l’accroissement du nombre de pratiquants dans la paroisse. Cette époque faste se situe généralement entre la Guerre de Cent Ans et les guerres de religions. Pendant ces périodes de troubles, de nombreux édifices furent malmenés voire détruits. L’église serait du XVème siècle. Deux moulures dans la porte occidentale de l’église pourraient aider à dater l’édifice. Deux baies du clocher à pignon accueillent les cloches. Les murs extérieurs et intérieurs ont été crépis. Des contreforts à châssis à l’extérieur assurent la solidité de l’édifice. Présence à l’intérieur de peintures murales en trompe-l’œil, restaurées, datées du XVIème siècle. Les murs sont construits principalement en petit appareil avec présence de pierres rubéfiées, traces encore visibles des périodes de conflits. Dans ces contrées, les troubles furent particulièrement préjudiciables à la pérennité de nombreux édifices. Faute de document, l’histoire locale souffre d’amnésie entre le XIème siècle et le XVème siècle. A partir du XVIème siècle, les églises archivent (cartulaires). La mémoire revient progressivement.
Le moulin de Larmurey :
Le pays de Benauge est traversé par deux rivières qui furent historiquement et économiquement très importantes. Elles accueillaient une vingtaine de moulins à eau. Leur présence montre tout l’intérêt que portaient les seigneurs à l’utilisation industrielle des cours d’eau. Le plus important d’entre eux au XVème siècle était le moulin de Larmurey. Il servait de forge. On y battait le fer et martelait le métal grâce à l’action d’une roue verticale. Elle était actionnée par l’eau de l’Oeuille (= le trou, l’endroit d’où sort l’eau, la source) sur des terres dépendantes du château de Benauge. Pus tard, il fournira la farine au château.
Le pays de Benauge est traversé par deux rivières qui furent historiquement et économiquement très importantes. Elles accueillaient une vingtaine de moulins à eau. Leur présence montre tout l’intérêt que portaient les seigneurs à l’utilisation industrielle des cours d’eau. Le plus important d’entre eux au XVème siècle était le moulin de Larmurey. Il servait de forge. On y battait le fer et martelait le métal grâce à l’action d’une roue verticale. Elle était actionnée par l’eau de l’Oeuille (= le trou, l’endroit d’où sort l’eau, la source) sur des terres dépendantes du château de Benauge. Pus tard, il fournira la farine au château.
Exposition sur la viticulture à Donzac.
Son auteur, J.C. Hinnewinkel nous a brossé les tenants et aboutissants de l’exposition dont il a assuré la coordination. Il a évoqué les démarches de l’INAO, qui a réorganisé la viticulture au lendemain de la guerre. Les jeunes agriculteurs de l’époque décidèrent de moderniser la viticulture en incitant les exploitations à s’équiper avec du matériel plus performant au détriment de la main d’œuvre. C’est l’époque pendant laquelle l’emploi des traitements phytosanitaires va se généraliser. Donzac, petite ville perdue dans l’Entre-deux-Mers, va accueillir pendant de nombreuses années un « salon » de niveau national, dans lequel seront présentés les dernières nouveautés techniques, les matériels les plus modernes et autres traitements révolutionnaires pour la vigne.
Son auteur, J.C. Hinnewinkel nous a brossé les tenants et aboutissants de l’exposition dont il a assuré la coordination. Il a évoqué les démarches de l’INAO, qui a réorganisé la viticulture au lendemain de la guerre. Les jeunes agriculteurs de l’époque décidèrent de moderniser la viticulture en incitant les exploitations à s’équiper avec du matériel plus performant au détriment de la main d’œuvre. C’est l’époque pendant laquelle l’emploi des traitements phytosanitaires va se généraliser. Donzac, petite ville perdue dans l’Entre-deux-Mers, va accueillir pendant de nombreuses années un « salon » de niveau national, dans lequel seront présentés les dernières nouveautés techniques, les matériels les plus modernes et autres traitements révolutionnaires pour la vigne.
Sources :
Commentaires des intervenants du jour. Circuit Léo Drouyn : Nature, vin et patrimoine en Benauge (Targonnais). Site internet du château de Benauge.
 |
| Dominique Darquest |
Targonnais / Benauges
Echappées sur le château de Benauges
Circuit pédestre Escoussans, Donzac, Arbis, Escoussans
> Visite guidée et commentée par David Souny (Histoire de pierres) et avec la participation de Jean-Claude Hinnewinkel (Donzac). Animation musicale au long de la journée avec le groupe musical Tout Two et le soir avec le groupe Farbunden.
A partir de 08h30 : Accueil à la Salle des Fêtes d'Escoussans autour d’un petit déjeuner convivial offert par l'OT (inscription préférable)
09h00 : Départ de la randonnée, avec le COT (Club Omnisports Targonnais) - Commentaires de David Souny (Histoire de pierres)
Larmurey, Benauges vu du nord
L'Euille, Benauges vu de l'ouest
La Boye
12h30 : Pique-nique tiré du sac à Donzac.
Exposition, la viticulture à Donzac au milieu du XXème siècle
Benauges vu du sud
Château de Benauges, abordé depuis l'ouest
Accueil au château, visite (3 euros).
Eglise et maison forte d'Escoussans
18h30 : Apéritif musical avec le groupe Farbunden
> Repas-buffet sur réservation (12 euros), salle des fêtes d'Escoussans à réserver avant le 23 août.
Contact pour réservations : OT du Canton de Targon : 05 56 23 63 69. accueil@targon-tourisme.com
Contact pour réservations : OT du Canton de Targon : 05 56 23 63 69. accueil@targon-tourisme.com
Manifestation gratuite
Informations
et réservation pour le buffet du soir
Office de Tourisme
du Canton de Targon
11 Place de l’Eglise 33 760 Targon
tél : 05 56 23 63 69
Courriel : infos@targon-tourisme.net
et réservation pour le buffet du soir
Office de Tourisme
du Canton de Targon
11 Place de l’Eglise 33 760 Targon
tél : 05 56 23 63 69
Courriel : infos@targon-tourisme.net
