dimanche 7 août 2011

Sortie à en pays de Pellegrue 23 juillet 2011

Photos d'Yves Carlier
Marche patrimoine en vallée de Durèze
Pays de Pellegrue

Accueil sympathique des jeunes amis du terroir de Pellegrue, épaulés par l’association des Randonneurs de Pellegrue, attentionnés et indulgents envers quelques mollets à la peine sur un parcours un peu vallonné aux vues superbes.
Les communes de Pellegrue, Massugas et Coubeyrac ont participé, elles aussi, à l’ambiance conviviale qui régna toute la journée. Les 150 promeneurs qui avaient bravé les incertitudes météorologiques, ont
trouvé auprès de l’office de tourisme de Pellegrue un acteur local à l’écoute des attentes des visiteurs du jour. A signaler, l’extrême gentillesse des propriétaires des domaines visités, pour certains véritables paradis terrestres. Le temps, couvert à menaçant toute la journée, fut très ensoleillé en fin d’après midi. Les Amis de Léo accros de danse ont pu se défouler sous la halle de Pellegrue, dirigés par une jolie éducatrice. Afin de rendre la politesse à nos hôtes, quelques Amis(es) de Léo, gourmands (des) invétérés (étés), se sont réuni(es) accoudés(es) à la margelle du puits local, pour consommer les produits du Marché du Terroir et déguster des escargots, des huîtres, entrecôtes frites, fromages et autres pâtisseries, le tout arrosé d’un doux nectar local consommé avec modération, évidemment. L’animation musicale fut assurée par le groupe Donaldo Florès. Les visites furent commentées par Bernard Larrieu et M. Géromin (la Jalgue).

La halle située sur la place centrale de la bastide de Pellegrue était le lieu choisi pour débuter cette journée en Pays de Pellegrue. D’ossature métallique, elle fut construite en 1913 en lieu et place d’une halle en bois sise sur la place centrale. Quelques mots sur la bastide de Pellegrue. De nombreuses traces attestent la présence humaine sur ce site gallo-romain. Un centre religieux est cité en 1082. Le bourg se développe autour de l’église, construite au XIIème siècle sur des vestiges gallo-romains et un castrum mentionné sur des documents datant de 1242. L’éperon rocheux sur lequel est érigée cette bastide a eu longtemps une valeur stratégique. En 1272, une partie des droits de justice est cédée à Henri III afin qu’il fonde une bastide. Le paréage de fondation en 1274 par Edouard I, roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine prévoit la construction d’une ville neuve située au nord du bourg castral existant. Contrairement à certaines bastides construites à neuf, celle de Pellegrue (entre autres bastides) fut construite à proximité d’un bourg déjà constitué.


La visite de l’église de Pellegrue s’est faite en fin de journée, juste au moment où devait être célébré le baptême d’un nouveau né. Ce dernier accompagna de quelques pleurs d’impatience la présentation rapide de l’intérieur de l’édifice, assurée par B.Larrieu. La nef est composée de trois travées, séparées par deux pilastres superposés qui soutenaient autrefois une voûte ? Une charpente ? Nous ne connaissons pas la réponse. L’abside est habillée d’une voûte en cul-de-four éclairée par deux fenêtres très étroites à l’extérieur et ébrasées à l’intérieur. Présence d’un transept où la croisée de transept est dominée par une coupole. Les bras du transept sont éclairés eux aussi par des fenêtres très étroites. Les murs sont réalisés avec un grand appareillage de pierre de parement de qualité. L’ensemble jouit d’une grande sobriété que renforce l’absence de décors et de sculptures. L’église est dédiée à St André. Elle est antérieure à la construction de la bastide. Elle dépendait de l’abbaye de St-Florent de Saumur qui possédait à Pellegrue un prieuré bénédictin proche du sanctuaire. A l’extérieur, le clocher arcade à pignon (XV-XVIème siècle), arasé après que la foudre l’eut endommagé en 1860, impose sa silhouette tronquée. Un clocher-tour, construit sur la partie nord de l’édifice par l’architecte Valleton, en 1895-1896, offre une coupole oblongue qui renforce l’étrangeté de cet édifice de style néo-byzantin. La façade occidentale du début du XIIIème siècle comporte une porte à quatre voussures en arcs brisés, soutenus par des colonnes à chapiteaux ornés de têtes humaines, de crochets et de pommes de pin. Présence d’un petit appareillage de pierre au bas des murs extérieurs. Il pourrait appartenir à l’église romane primitive sur laquelle serait bâti l’édifice actuel. Léo Drouyn, qui a visité Pellegrue en septembre 1860, n’y a vu que « quelques restes bien problématiques et un fragment de porte. On dit que l’église était située dans l’enceinte du château…dont il ne reste absolument plus rien » Nous devons à Trapaud de Colombe un dessin réalisé en 1867, montrant l’aspect initial de l’église avant la destruction partielle du clocher arcade à pignon ainsi que le transept et sa croisée de transept sans la tour-clocher. Des contreforts à glacis renforcent la stabilité de l’ouvrage. Ils sont percés de fenêtres.


L'église de Massugas affiche à l’extérieur son clocher-mur, en moellons tout venant. Des contreforts très étroits, du XVIème siècle renforcent la stabilité de l’édifice. En effet, les murs sont construits dans un petit appareillage comprenant de nombreuses pierres rubéfiées. Il daterait donc du XIème, XIIème siècles. Ces murs ne peuvent supporter que des charpentes en bois. Sept corbeaux sculptés reçoivent une corniche. L’édifice porte encore les stigmates des guerres de religions.
Le chœur et l’avant chœur dateraient de la fin du XIème siècle, milieu XIIème siècle. La voute est en cul-de-four construite en appareillage de pierre de taille. Présence d’une charpente plâtrée dans la nef. Les murs sont constitués dans un grand appareillage soigné, de pierre de taille. Une fenêtre typiquement romane éclaire le chœur (étroite et allongée à l’extérieure et largement ébrasée à l’intérieur). Cette fenêtre est décorée par une sculpture représentant une sirène et des grappes de raisins. Présence d’un bas-côté. Cette église fut visitée par Léo Drouyn.


La maison noble de Pailhas daterait de la fin du XVème siècle et se présenterait plus sous la forme d’un château fortifié. Il reste, encore visible, une bretèche qui défend l’entrée du château. Il aurait été remanié au XVIIIème et XIXème siècle. Très peu de traces du château primitif. ? Peut être les voutes des caves pourraient en dire plus. Présence d’une fuie ronde (pigeonnier seigneurial) fin XVIème siècle attestant de la nobilité des propriétaires. A été longtemps propriété de la famille de Puch très influente localement. Un point de vue remarquable à partir de la terrasse du château conduit le regard jusqu’à une retenue d’eau que courtise un immense champ de tournesols. En écran, la frondaison de la forêt limitrophe, dense, aux nuances verdoyantes participe à la quiétude du lieu (magnifique).
Ce château se présente encore presque dans la forme où Léo Drouyn l'a trouvé en 1878, lors de son passage. Il le dessina et le décrivit. Comme un certain nombre de maisons fortes de la fin du Moyen-âge, Pailhas s’organise autour d’une cour fermée par une enceinte fortifiée aux angles par des tours. Il en est de même pour la protection de la porte d’entrée générale. Certains anciens fossés isolant la fortification de l’environnement se devinent encore.


Le Moulin de Pivert : Accueil aimable de M. et Mme Bouillon propriétaires de l’édifice. Ces derniers ont fait l’acquisition d’un édifice en ruine au cours de l’année 2000. Ils le rénovent patiemment. Ils essaient de reconstituer le mécanisme du moulin. Ce moulin à eau est bâti sur un bief de 300 m3 d’eau, bras parallèle à la Durèze. Il est constitué d’une roue à aube (horizontale). Le rouet est mû par la force motrice de l’eau. Un relais agit sur l’espace entre les meules définissant ainsi la finesse de la farine. Toutes les farines peuvent être obtenues entre les meules de ce moulin. Ces dernières pèsent chacune une tonne. La force de l’eau les fait tourner soixante fois dans l’heure. Le moulin dépendait du monastère proche. IL daterait du XVIIème XVIIIème siècle sur la partie haute de la construction. La partie basse serait plus ancienne.


Le Monastère de la Jalgue. Les Marianistes* ont construit ce monastère pour en faire un orphelinat vers 1850. L’architecture du bâtiment principal est d’inspiration Empire. C’est actuellement une exploitation viticole. Visite rapide de la piscine où les moines prenaient plaisir à se baigner. Deux grandes réserves d’eau (40m x10m), en pierres maçonnées finement, d’une profondeur de plus d’un mètre, alimentées par une source servaient de piscine collective.


Le Château de la Rouquette : Cette chartreuse du XVIIIème siècle restaurée au XXème siècle domine la vallée, offrant aux heureux promeneurs empruntant la terrasse arrière du château, une vue exceptionnelle sur la vallée de la Durèze et sa campagne environnante. Nous eûmes ce privilège que nous dûmes à la gentillesse des propriétaires. Sur la Fête à Léo, il est de tradition, lorsque nous évoluons dans un lieu magique, de faire une photo de groupe. Ce fut le cas encore dans ces lieux. Cette partie de l’Entre-deux-Mers souffre d’un manque d’archives disponibles. Il y avait là, en bord de coteau, un site fortifié qui fut semble-t-il détruit au moment des guerres de religion. Une construction initiale pourrait dater du Moyen-âge. Présence de caves certainement plus anciennes. Nous relevons avec curiosité la présence d’une pierre circulaire arasant le sol, qui servait d’escabeau aux dames voulant se hisser sur le dos de leur monture.


L'église de Listrac de Durèze : Elle est dédiée à St Barthélémy. A l’ouest, au clocher-mur-à contreforts, est adossé un porche d’époque moderne (XVIII, XIXème siècles). Il masque une bonne partie de la façade. Des modillons apparaissent au dessus du porche. Présences d’une arcade centrale et de deux arcades latérales. Au XVIème siècle, l’abside hémicirculaire fut remplacée par un chevet plat. Des modillons, datés fin XII début XIIIème siècles, à têtes humaines ornent l’abside. Sur le mur latéral apparaît encore très visible l’arc distribuant le bas coté présent jadis. Des contreforts à glacis ont solidifié l’ouvrage après les démolitions guerrières. Dans l’art roman les églises sont peu éclairées (solidité). Ces ouvertures, à l’extérieur sont étroites et allongées, à l’intérieur elles sont ébrasées et datent de la fin XII, début XIIIème siècle. C’est le cas ici. La nef lambrissée est séparée du chœur par un arc brisé qui retombe sur des chevets romans. Des sculptures représentant des sirènes à double queue, des raisins, un buffle ornent de beaux chapitres romans.

Les Marianistes* : ordre religieux fondé en 1817 par le bienheureux Guillaume Joseph Chaminade prêtre originaire de Périgueux et la vénérable Adèle de Batz de Trenquelléon jeune fille d’Agen. La fondation eut lieu à Bordeaux et Agen entre 1800 et 1817. La mission de l’ordre est d’aimer et de faire connaître le Christ.


Sources :
Intervenants dont Bernard Larrieu
Comprendre les Bastides de l’Entre-deux-Mers et du Grand Libournais. Union des Bastides, Chemins, Clem, Otem.
Bastides de Gironde-Association des Bastides de Gironde, France – Aquitaine
Recueil Circuit Léo Drouyn Maisons fortes en Pays de Pellegrue - Editions de l’Entre-deux-Mers.



Dominique Darquest








Pays de Pellegrue

Randonnée patrimoine en vallée de Durèze

Randonnée pédestre Massugas-Coubeyrac-Listrac de Durèze et soirée à Pellegrue.
• Journée de découverte à pied (15 km env.) en pays de Pellegrue, en partenariat avec les Jeunes Amis du Terroir de Pellegrue, les communes de Pellegrue, Massugas et Coubeyrac, l’Association des Randonneurs de Pellegrue, l’Office de Tourisme de Pellegrue et les propriétaires des domaines visités.

> Visite guidée par l’Association des Randonneurs de Pellegrue et commentée par M. Géromin (La Jalgue) et Bernard Larrieu (Pailhas, églises de Massugas, Coubeyrac, Listrac et Pellegrue).

09h00 : Accueil place centrale, halle de la Bastide de Pellegrue

09h00-09h30 : Départ en autobus pour Massugas

Accueil mairie de Massugas

Visite de l'église par groupes selon arrivées et temps disponible

10h00 : départ de la randonnée

Château de Pailhas

Moulin de Pivert

Eglise de Coubeyrac (selon l'heure)

13h00 : La Jalgue, ancien couvent

Apéritif offert par la mairie de Coubeyrac

Déjeuner à La Jalgue : panier du terroir proposé par les Jeunes Amis du Terroir

14h30 : Départ de la randonnée

Château de Rouquette, visite des caves et dégustation

Eglise de Listrac de Durèze

Retour à Pellegrue en autobus

Visite de l'église de Pellegrue

Verre de l'amitié sur la place de l'église

A partir de 19h00 : Halle de Pellegrue

Soirée organisée par les Jeunes Amis du Terroir de Pellegrue.

Marché du terroir, stand d’artisans et restauration sur place au gré du marché local (pain, huîtres, salades, légumes, fromages, grillades de bœuf et de porc, escargots et vins du terroir...).

> Soirée salsa

(*) Pass repas du midi + randonnée : 13 euros (sinon 12 euros le panier gourmand pour les non-randonneurs). Moins de 12 ans : 10 euros.

Pour les randonneurs qui ne participent qu'à la randonnée, participation à la randonnée : 2 euros (transport en autobus compris dans le forfait)

Informations et réservations pour

Le Pass repas du midi

Bureau d’accueil

Touristique de Pellegrue,

21, rue de la République

Tel : 05 56 61 37 80

ou Tél : 06 74 09 97 39